Résumé :
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Un débat sur l’existence d’une philosophie africaine occupe les intellectuels du continent et de ses diasporas depuis 1947. Aux tenants de la thèse d’une philosophie endogène, solidaire des cultures africaines, s’opposent ceux qui ne conçoivent la philosophie que rapportée aux critères de sa constitution comme discipline autonome, avec une histoire qui lui est propre et qui vient des Grecs, héritée par le monde occidental. Ce cas de « conflit de vérité » divise les « ethno-philosophes » et les « euro-philosophes », ainsi que se qualifient mutuellement leurs tenants. À partir d’observations menées dans deux classes terminales à Dakar, l’article propose d’observer comment, dans un cours de philosophie, ces « vérités en conflit » peuvent être présentées et soumises à des exercices de réflexion, par la discussion et la recherche de solutions de dépassement. [résumé revue]
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